Panégyrique
Elle me regarde de ses yeux d’émeraude, d’une pureté et d’une
douceur infinie, qui reflètent l’immensité de l’univers, toutes les planètes
inconnues et les mondes imaginaires qui hantent mes plus beaux rêves. Et je
sens monter en moi cet amour inexprimable et si intense que je pourrais
rester avec elle pour toujours, me noyer dans ces si jolis gouffres verts et dorés où je
me plonge toute entière avec délice, explorant l’inexplorable et laissant cet
amour m’envahir jusqu’à ce que je me fonde sans résister dans ses yeux en
amande, qui renvoient à mon plus grand bonheur mes propres sentiments. Nous ne
faisons plus qu’une seule et même personne, je connais par cœur chaque fibre de
son être et comprends tout ce qu’elle pense, tout ce qu’elle fait, et même si
elle ne me dit rien je sais qu’elle me comprend aussi. J’aime le contact de son doux
visage contre le mien, l’embrasser, sentir son odeur et la regarder dormir.
On
ne peut pas rester séparées plus de quelques heures, ou le manque devient
insoutenable : c’est une torture de ne pas la voir, savoir comment elle va,
l’entendre…
Il y a des hauts et des bas, bien sûr, mais l’amour prend le dessus, masquant
les côtés moins supportables de son caractère. Elle s’apprête à ouvrir la
bouche, et je comprends grâce son regard qu’elle va me demander quelque
chose d’important.
Elle miaule. C'est l'heure de lui donner ses croquettes.