Le fait du prince, d'Amélie Nothomb

29 octobre 2008

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J'ai attendu les vacances pour me plonger avec délice dans le dernier roman d'Amélie Nothomb, Le fait du prince, roman qui m'attendait depuis un moment déjà, ce qui m'a mise en proie à une certaine folie frénétique lorsque je me suis enfin autorisée à le dévorer.

Ce fut peut-être à cause de mon attente d'un roman génialissime comme Journal d'Hirondelle, Antéchrista, le sabotage amoureux, Métaphysique des tubes... tous les autres en fait, mais ce roman m'a déçue. Dans le sens où à défaut d'être génialissime, il est tout juste génial.

Le roman raconte la mésaventure d'un homme, Baptiste Bordave, qui voit un inconnu mourir chez lui et décide de prendre son identité. Il "devient" suédois, se nomme Olaf Sildur et est marié à une jeune et belle femme se nourrissant exclusivement de champagne et ne possédant pas de prénom déterminé. Le début est un début typique, à la Nothomb, comme on les aime, qui donne envie de s'y plonger pour n'en ressortir que lorsqu'on aura exploré les moindres recoins du roman jusqu'à ce qu'on se voit contraint de refermer le livre. On s'attend à une suite de péripéties à n'en plus finir, de celles qui enchantent au point de ne pas lâcher le livre avant de l'avoir achevé. Mais rien. J'ai lu d'une traite, comme à mon habitude, mais je suis restée sur ma faim. Je continuais à lire, attendant l'évènement marquant qui viendrait forcément (c'est ce que je pensais en tout cas). Trop de détails inexpliqués, une fin trop heureuse, presque trop banale...

Ce n'est pas la première fois qu'un roman d'Amélie Nothomb me laisse sur ma faim. Le fameux Robert des noms propres (inspiré de la chanteuse Robert) m'a semblé trop superficiel par sa fin, baclé : si je devais écrire ma propre mort, j'y mettrais du temps, des détails, du suspense... Mais là, il suffit d'une phrase et Amélie meurt, et... et c'est tout. Quoi, suffirait-il d'une simple phrase pour l'achever? Ne faudrait-il pas une lutte acharnée, où la marque d'un destin tout tracé auquel elle s'abandonnerait, comme une héroïne d'un autre temps? Mais non, quelques mots, et c'en est fini.

Mais revenons au Fait du prince : je le conseille surtout à ceux qui aiment déjà le style d'Amélie Nothomb. Si ce livre avait été le premier d'elle que j'aurais lu, je ne serais certainement pas aussi fan que je le suis. Il vaut mieux débuter par un "classique", ses autobiographies sont particulièrement passionnantes, je les ai lues et relues un nombre incalculable de fois.

J'ai tout de même hâte de lire le prochain;)

[ps : je tiens à remercier mon petit panda préféré de faire de la pub pour mon blog, c'est très sympathique de sa part :)]

Posté par Eudaimonia à 23:28 - Commentaires […] - Permalien [#]